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Fiche Document : 6721GJ 00007 - L'AVIATION DES ANNÉES 30. FRANCE

 
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Type SUJET
Collection Gaumont (Journal Gaumont)
Journal Actualité
Durée 00:06:18
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Référence

6721GJ 00007

Titres

Titre :  L'AVIATION DES ANNÉES 30. FRANCE

Dates

1ère diffusion : 1967

Résumé descriptif

LES TEMPS HEROIQUES. FRANCE. L'aviation des années 30. 40 ans après, cet exploit ne peut faire oublier la tentative des Français NUNGESSER et COLI. De l'Oiseau Blanc, biplan LEVASSEUR de 450cv, NUNGESSER était le pilote, COLI le navigateur et pendant 3 ans il avait étudié le ciel et l'ATLANTIQUE Nord. Quelques jours avant leur tentative, NUNGESSER avait déclaré, "Ou nous ne pourrons pas décoller et vous vous en apercevrez, ou nous pendrons le départ et il est inutile de tenter deux fois la mort". Le 8 Mai 1927 à 5 heures du matin, NUNGESSER parvenait à arracher du sol les 5030 kilos de son appareil bourré d'essence. En plus de quelques vivres, ils emportaient un canot pneumatique et du matériel de pêche pour, disait COLI, "nous nourrir au large de TERRE NEUVE en attendant les secours". Les avions qui les accompagnaient les perdirent au dessus du Cap d'ANTIFER. Le 9, sur la foi des dépêches américaines, la FRANCE crut en leur victoire.Quelques heures plus tard le monde dut admettre leur fin tragique, de CHICAGO à SAINT LOUIS, ses amis de l'aéro-postale l'appelaient Slim. Sur l'aérodrome de ROOSEVELT FIELD où étaient déjà prêts le trimoteur de BYRD et l'avion de CHAMBERLIN et LEVINE, Charles LINDBERGH avait tout préparé pour les devancer dans la grande aventure. Le 20 Mai, à bord de son monoplan de 225cv, il partait avec 1701 litres d'essence pour un vol de 5850 kilomètres. A 7h50, il commençait à rouler. A 800 mètres, il essayait de décoller. Au prix d'un ultime effort, LINDBERGH enlevait les 2400 kilos de son avion et passait 3 mètres au dessus des fils téléphoniques. A moins de 150 kilomètres-heure, il volait vers TERRE NEUVE et la FRANCE au dessus de l'ATLANTIQUE, déjà grignoté en 1919 entre TERRE NEUVE et l'IRLANDE par ALCOCK et BROWN. LINDBERGH que nous surnommerons Charles le Téméraire, écrivait la Presse, peut être sûr que PARIS saura reconnaître son audace. Au BOURGET, il y eut plus de 300.000 personnes pour l'acclamer.Inconnu hier, il passait à la gloire. Reçu à l'Elysée par le Président DOUMERGUE, décoré de la Légion d'Honneur, le vainqueur de l'ATLANTIQUE connut un triomphe sans précédent lors de son retour à NEW YORK. 5.000 poèmes lui furent dédiés, mais déjà LINDBERGH ne souhaitait qu'une chose, retrouver le livre de bord qu'on lui avait volé au moment de son atterrissage. En 1929, la FRANCE allait enfin connaître une victoire grâce à LOTTI, ASSOLANT et LEFEVRE. L'Histoire mérite qu'on s'y attarde. Lors du départ, les Mousquetaires comptaient un jeune marié, ASSOLANT qui, pris en flagrant déli avait épousé 12 heures plus tôt une danseuse américaine. C'était un Vendredi 13. Sur la plage d'OLD ORCHARD, l'Oiseau Canari qui, 10 jours plus tôt avait raté son départ, roula sur la piste de sable. ASSOLANT aux commandes essayait en vain de donner à l'appareil une position normale. Après le décollage, l'équipage trouva un passager clandestin. L'homme, Arthur SCHREIBER faillit être jeté à la mer, mais fut gardé en échange d'un poucentage sur les ventes de son reportage.Pour ASSOLANT, LOTTI et LEFEVRE, qui malgré l'interdiction du Ministre de l'Air, avait gagné les ETATS UNIS en fraude, en embarquant leur appareil sur un cargo anglais, le raid était compromis, le poids de leur passager entraînant une consommation de carburant anormale. Une heure après le décollage des Français, un avion américain tentait sans succès, de rallier ROME. Plus heureux, l'Oiseau Canari atteignait SANTANDER. "Bravo leur téléphona sans rancune le Ministre de l'Air, vous représentez le triomphe de la jeunesse sur la technique". Il fallut attendre plus d'un an encore pour que COSTES et BELLONTE, le 1er Septembre 1930, à bord du Point d'Interrogation, qui portait sur son fuselage la longue liste de ses records. A 10H55, ce fut le décollage. A ce moment là COSTES ne se souvenait sans doute pas avoir dit un jour, " on pourrait me faire un pont d'or, je ne risquerai pas ma peau pour un PARIS NEW YORK", et on le comprend, car selon BYRD cette traversée était, en raison des vents, 4 fois plus difficile que celle d'Ouest en Est.Le vol historique commençait. Mais cette fois, COSTES et BELLONTE n'étaient plus seuls. Tous les navires croisant dans l'ATLANTIQUE allaient suivre le Point d'Interrogation, des côtes de la MANCHE à celles de la NOUVELLE ECOSSE. Le Point d'Interrogation mit 37 heures et 17 minutes pour franchir les 6400 kilomètres séparant PARIS de NEW YORK et la joie fit hurler des milliers d'Américains. Les deux aviateurs furent comme LINDBERGH, arrachés de leurs sièges et portés en triomphe par la foule. A la même heure, il faisait nuit à PARIS, où Madame COSTES et Madame BELLONTE suivaient à la radio le triomphe de leurs maris. Elles reçurent ce soir là une gerbe de fleurs. Une carte y était jointe qui portait ces mots, "de la part de Madame NUNGESSER avec toutes ses félicitations". Le grand rêve transatlantique dans les deux sens était enfin réalisé. Mais ces temps héroïques comptaient déjà 25 victimes de tous pays, mortes pour permettre la conquête du ciel. A quelqu'un qui bien plus tard lui demandait ce qu'était le métier de pilote, SAINT EXUPERY répondit simplement, "c'est un métier d'homme".